Thierry
À Dubaï, on marche toujours en regardant vers le haut. Cela n’est pas seulement dû au nombre de gratte-ciel (New York, par exemple, en compte beaucoup plus), mais aussi au fait que la ville est en constante évolution. En bref, le paysage urbain est en constante évolution, poursuivant des objectifs de grandeur toujours plus audacieux.
Il suffit de rappeler qu’en 2020, année où Dubaï accueillera l’Expo, il est prévu d’inaugurer l’Iconic Tower, une tour conçue par l’architecte Santiago Calatrava qui, dit-on, dépassera les mille mètres de hauteur. Un seuil sans précédent qui en fera l’édifice le plus haut du monde, au détriment de la Burj Khalifa qui, avec ses 829,8 mètres, est la principale attraction de la ville depuis 2010. A ce sujet, vous en apprendrez plus sur le site Dubaivisite qui est une mine d’or concernant l’émirat.
Il n’est donc pas faux de dire que l’architecture futuriste est la principale caractéristique de Dubaï, même si, à côté de la ville hyper-technologique, il en existe une autre plus ancienne et profondément ancrée dans ses coutumes. C’est en effet du mariage de la modernité et de la tradition qu’émane le charme de Dubaï.
Bastakiya
Nous avons dit au début que la combinaison de la modernité et de la tradition est ce qui rend Dubaï si fascinant. Bastakiya, dans le quartier de Bur Dubai, en est la preuve. Les maisons de ce vieux quartier sont en effet surmontées d’un système de ventilation unique qui, depuis des siècles, garantit le rafraîchissement des intérieurs face à des températures qui, pendant la période estivale (d’avril à novembre), ont souvent dépassé – et dépassent encore – les 40 degrés centigrades. Il s’agit des « tours à vent », véritables structures d’ingénierie conçues pour canaliser vers le bas les courants d’air frais circulant à 15 mètres de hauteur. Un système de climatisation ante litteram qui a toutefois la particularité de ne pas consommer d’électricité. Il est naturel de le comparer aux puissants climatiseurs qui rafraîchissent les chambres d’hôtel et les maisons privées de Dubaï au prix d’une dépense énergétique considérable. Bastakiya est donc le pendant de la modernité hyper-technologique de Dubaï, mais participe tout autant à la fortune touristique de la ville. D’où son importance. À ne pas manquer !
Musée de Dubaï
À environ 500 mètres de Bastakiya se trouve le fort Al-Fahidi, le plus ancien bâtiment de Dubaï. Comme on peut le deviner, il s’agit d’une forteresse protégeant la ville (ou plutôt, protégeant ce qui était alors, en 1797, la dimension urbaine de Dubaï). Depuis 1971, en revanche, le Fort Al-Fahidi abrite le musée de la ville, une étape incontournable pour se plonger dans le passé de Dubaï, avant que le pétrole et le tourisme ne modifient ses coordonnées économiques et sociales. On y découvre, par exemple, des détails fondamentaux sur la capacité séculaire à s’adapter au désert, l’importance de l’eau et des oasis, la construction navale, la récolte des perles, sans oublier, bien sûr, la relation profonde avec l’islam. Bref, des lignes de fracture évidentes mais aussi des continuités extraordinaires sans lesquelles Dubaï ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui. À voir absolument !
Deira
Comme toutes les villes arabes, Dubaï regorge de souks, marchés caractéristiques et bondés où l’on vend de tout : vêtements, électronique, épices, légumes et objets de valeur. Il en existe plusieurs dans la ville : certains ont été réaménagés dans une optique moderne pour les mettre en phase avec l’évolution architecturale du quartier ; d’autres, en revanche, ont conservé une disposition traditionnelle et représentent donc une occasion incontournable de contact plus authentique avec la ville et ses habitants. Le souk de Deira appartient à cette seconde catégorie, et est particulièrement réputé pour son or et ses épices. Les bijoutiers se succèdent et vendent des pièces uniques, des pierres précieuses et des bijoux à des prix inférieurs de 20, voire 30 % à la moyenne italienne (voir photo). Le marché des épices, quant à lui, voit la présence de nombreux chefs du monde entier qui trouvent dans la dimension internationale de Dubaï une importante opportunité de développement professionnel. À ne pas manquer !
Dubai Frame
La transition entre le « vieux Dubaï » (celui, pour être clair, sur lequel nous nous sommes attardés jusqu’à présent) et le « nouveau Dubaï », avec ses gratte-ciel et ses îles artificielles, comprend, à partir de 2018, un arrêt intermédiaire au « Dubai Frame ». Il s’agit d’un cadre de verre et d’acier de 150 mètres de haut, aux teintes dorées, qui « encadre » précisément le paysage urbain de la ville. Au rez-de-chaussée, un musée retrace les différentes étapes du passage du village de pêcheurs à la métropole, puis on prend un ascenseur et on traverse une galerie avec des écrans tridimensionnels pour arriver enfin au point de vue qui embrasse la ligne d’horizon de la ville. Passé, présent et futur dans une seule structure qui, inaugurée au début de l’année 2018, aspire aux grands nombres. Ces grands chiffres dont, comme l’ont souligné plusieurs analystes, Dubaï a besoin pour effectuer une deuxième transition plus décisive d’une économie pétrolière à une économie touristique. Pour plus d’informations sur l’installation et comment la visiter, visitez le site officiel : www.dubaiframe.ae (version anglaise disponible).
Burj Khalifa
En attendant l’inauguration de « The Tower » prévue pour 2020, le Burj Khalifa reste l’icône la plus célèbre de Dubaï. Il s’agit d’un immeuble de 829 mètres, divisé en 163 étages, et comptant pas moins de 57 ascenseurs. Appartements, restaurants, piscines, clubs et même un hôtel de luxe appartenant à Giorgio Armani, voilà ce que les visiteurs trouvent à l’intérieur de ce bâtiment emblématique du « Nouveau Dubaï » qui s’est développé autour de Sheikh Zayed Road, l’une des deux artères de la ville (l’autre étant Jumeriah Road qui s’étend plus au sud). Au pied du gratte-ciel, en revanche, s’est développé Downtown Dubai, un quartier où règnent le design, la mode et le commerce. La visite du Burj Khalifa passe toutefois obligatoirement par les étages 124, 125 et 148, où se trouvent des ponts d’observation permettant d’admirer la ligne d’horizon futuriste de la ville.
Dubai Fountain
Au pied du Burj Khalifa, dont nous venons de parler, et du Dubai Mall, dont nous parlerons au point suivant, se trouve un lac artificiel. Une gigantesque fontaine lumineuse a été installée à l’intérieur, qui est rapidement devenue l’une des principales attractions de la ville. Les jets d’eau peuvent en effet atteindre 150 mètres de haut. Un spectacle rendu encore plus beau par les jeux de lumière et la musique (de l’arabe à la pop occidentale) qui accompagne les performances de la fontaine. Il est évident que les heures du soir (de 18 à 23 heures) sont les plus propices pour profiter pleinement du spectacle, bien que la fontaine fonctionne également pendant la journée (de 13 heures à 13 h 30) avec une variation d’une demi-heure vers l’avant le vendredi, jour traditionnel de recueillement et de prière pour les Musulmans. En ce qui concerne la perspective d’où l’on peut observer le spectacle de la fontaine de Dubaï, les alternatives sont différentes : l’une est le point d’observation au 124e étage du Burj Khalifa ; l’autre est le même lac où la fontaine est installée (si grand qu’il est navigable, comme on peut le voir sur la photo) ; enfin, le bord du lac (Waterfront Promenade) avec la prudence, cependant, dans ce cas, de se déplacer un peu à l’avance pour avoir une vue satisfaisante.
