A la découverte de Nagasaki

A la découverte de Nagasaki

Nagasaki, située sur l’île de Kyushu, au sud du Japon, est tristement connue pour avoir été l’une des deux cibles de la bombe atomique en août 1945. La ville est aujourd’hui encore très marquée par cette catastrophe, principalement par ses parcs et ses monuments commémoratifs. L’histoire de Nagasaki commence au XIIe siècle et connaît un tournant au XVIe siècle avec l’arrivée des Portugais et des missions chrétiennes. La ville a gardé de nombreux témoignages culturels et architecturaux de son passé: c’est au travers des bâtiments, des monuments commémoratifs et des musées que vous pourrez découvrir l’histoire et la culture de Nagasaki.

Aspects pratiques

Nagasaki dispose d’un tramway et d’un réseau de bus assez dense. Il est important de savoir que vous ne devez payer votre trajet que lorsque vous en descendez. Pour le bus, il faut prendre un ticket dès que vous montez, dans la machine que vous trouverez à bord: l’arrêt où vous êtes monté s’affichera dessus et vous paierez quand vous descendrez en mettant votre ticket dans la machine située à l’avant du bus et qui vous indiquera le prix que vous devez (en fonction de la distance parcourue). De plus, au Japon, les voitures roulent à gauche, information utile à connaître pour savoir de quel côté de la rue attendre le bus.

Le Parc de la Paix et le Parc de l’Epicentre

Vous pourrez commencer par rejoindre ces deux parcs qui ont pour objectif de commémorer le bombardement atomique sur Nagasaki qui eut lieu le 9 août 1945, à 11h02. Le Parc de la Paix est parsemé de fontaines et de plusieurs statues ainsi que d’une très grande sculpture, qui représente un homme assis pointant son doigt vers le ciel. Cette dernière a été fabriquée par le sculpteur Seibo Kitamura pour célébrer le dixième anniversaire de l’attaque atomique. Le Parc de l’Epicentre, juste à côté, a été construit sur le lieu exact du bombardement. Plus précisément, l’endroit au-dessus duquel explosa la bombe est matérialisé par une immense colonne. Les deux parcs sont assez étendus et permettent de se promener en suivant un parcours pédagogique au fil des sculptures, des jets d’eau et des notes explicatives.

Le Musée de la Bombe atomique

Pour en savoir plus sur l’explosion atomique qui ravagea la ville et tua plusieurs dizaines de milliers de personnes, vous pouvez vous rendre au Musée de la Bombe atomique. La visite est à la fois très instructive et très émouvante: vous y verrez des photographies de la ville dévastée, des témoignages en vidéo, toutes sortes d’objets du quotidien retrouvés après l’explosion (repas d’écoliers, horloges arrêtées sur 11h02…).

Cette exposition commentée (en anglais et en japonais) raconte avec précision le déroulement du processus de décision qui a conduit à choisir comme victimes les deux villes de Nagasaki et d’Hiroshima plutôt que d’autres, ainsi que le moment de l’attaque atomique, et ses suites plusieurs années plus tard sur la santé des survivants et des enfants nés après le bombardement. La visite de cette exposition ne peut laisser indifférent, et permet vraiment de rendre compte de l’ampleur de la catastrophe et de l’horreur humaine.

Après avoir visité ce côté pessimiste (mais important pour l’aspect commémoratif) de l’histoire de Nagasaki, vous allez pouvoir entrer en contact avec son passé commercial et rayonnant des siècles précédents.

Les temples

Pour visiter le côté religieux et traditionnel du Japon, vous pourrez vous rendre dans les temples ouverts à la visite, comme ceux de Shôfukuji, de Sôfukuji et de Kôfukuji, construits au XVIIe siècle. Dans certains temples, vous pourrez acheter une petite plaque en bois sur laquelle vous écrirez le nom de l’un de vos proches et que vous accrocherez à l’endroit prévu à cet effet. Cela a vocation à porter bonheur à la personne dont le nom figure sur la plaque. Vous pourrez vous promener dans le parc qui entoure le temple, et lui donne son caractère à la fois tranquille et mystérieux: arbres, points d’eau, verdure, tout est là pour vous faire sentir la culture japonaise que l’on associe souvent à la méditation et à la sagesse bouddhiste ou taoïste.

Les sanctuaires catholiques

Vous serez particulièrement frappé par la présence du christianisme à Nagasaki. A l’origine, Nagasaki n’était qu’un petit village côtier. Un navire portugais y débarqua au milieu du XVIe siècle, et ce fut le début de la prospérité de la ville et des missions chrétiennes.

De nombreux monuments témoignent de la christianisation de Nagasaki. Parmi les édifices religieux, on trouve la cathédrale Sainte-Marie d’Urakami, construite au XIXe siècle lorsque de nouveaux missionnaires s’aperçurent que presque tous les habitants du quartier étaient chrétiens, effet des missions du XVIe siècle.

En déambulant dans les rues de la ville, vous apercevrez aussi un mémorial en l’honneur de 26 martyrs exécutés à la fin du XVIe siècle par le gouverneur Hideyoshi Toyotomi, qui avait déjà interdit le christianisme en 1587.

Dejima

Une promenade sur l’île artificielle de Dejima vous mettra en contact avec la période « hollandaise » de la ville. Du XVIIe au XIXe siècle, seuls les Néerlandais étaient autorisés à commercer avec le Japon et ils étaient cantonnés sur cette petite île qu’on leur avait accordée et dont ils ne pouvaient sortir. Nagasaki était la seule ville japonaise ayant un contact avec l’extérieur, et Dejima servait de base pour le commerce hollandais avec le pays.

C’était donc un quartier hollandais, construit sur le modèle européen: on peut encore y voir les maisons qu’occupèrent les commerçants néerlandais, et même les visiter. Une reconstitution en miniature du quartier de Dejima vous permettra de visualiser l’île dans son ensemble et de voir à quoi elle ressemblait au XVIIe siècle.

Glover Garden

Cet immense jardin, aux nombreux arbres, plantes et plans d’eau artificiels donnant une sensation de fraîcheur, est composé des maisons construites par les étrangers occidentaux aux XIXe et XXe siècles. Situé en hauteur (on peut y accéder par ascenseur), il offre un excellent panorama sur la ville. Attardez-vous dans les allées, visitez les maisons ouvertes au public (comme la Glover House et la Ringer House). L’histoire de Glover Garden débuta avec l’entrepreneur écossais Thomas Blake Glover, qui y fit construire sa maison et y installa une société de commerce.

Meganebashi (« Pont des Lunettes »)

Au cours de vos promenades dans les rues de Nagasaki, ne manquez pas le Meganebashi, dont le nom évoque la forme: avec ses deux arches l’une à côté de l’autre, qui se reflètent dans la rivière, ce pont ressemble à une paire de lunettes. Sa construction, due à Nyojo, supérieur du temple Kôfukuji, remonte à 1634.

Gastronomie

En raison du caractère insulaire du Japon, les spécialités culinaires du pays sont le plus souvent à base de poisson. A Nagasaki, située au bord de la mer et, qui plus est, sur une petite île, vous pourrez manger du poisson frais.

Si vous aimez les sushis, vous vous rendrez certainement dans l’un de ces restaurants spécifiques qui vous proposent des petites assiettes de différents sushis, défilant sur un tapis roulant qui passe près des tables et où vous n’avez qu’à vous servir. Le prix à payer est en fonction du nombre d’assiettes vides que vous rapportez à la caisse.

De nombreux restaurants classiques vous proposent d’autres spécialités, comme le tenpura, le wasabi, les nouilles et le tofu.